La vie est ainsi faite…

Dans l'intense nuit noire

Les étoiles scintillent 

            Rehaussent l'infini

Puis

Brusquement s'arrêtent

Lorsque le jour vient boire

            L'or de leur éclat

Les déshabille

Les prend jusqu'à la nuit.

Face à la plénitude

D'ivresse en solitude

La vie est ainsi faite

            D'étoiles dans la tête.

                                                           Vente

                                                                       Vente

                                               Le vent de Cornouaille m'enlace

                                                            Imprudemment

                                               Ses mille doigts glissent

                                               Sous les vêtements

                                               Promènent mille caresses

                                               Sur mon corps frémissant

         Que vente

                      le vent de Cornouaille

         Et m'emporte en son carrosse

         Amant invisible et chahuteur

         Des monts et des causses

         Invincible coureur

         Ce pathétique manant

                      De Cornouaille

         Me hante

Arlette PERUSSIE

Le Salon des Poètes de Lyon

2ème Prix Mignardises 2006

Extraits Recueil de Poésies

Le petit bonhomme d’août,

Tendre graine d’artiste,

Sur « son » rocher assis,

Contemple et puis dessine

Un grand soleil de feu

Qui plonge dans la mer.

Le petit bonhomme d’août,

Jeune apprenti - poète,

Sur les vagues câlines

Noie ses yeux envoûtés.

Candide, inexprimée,

Poésie enfantine…

Mon petit bonhomme d’août,

De la mer qui s’endort

Ecoute la berceuse.

Sortant l’harmonica

De sa poche sableuse,

Il l’accompagne en la.

Qu’est devenu le temps,

Qu’est devenu l’autan,

Le laurier du jardin,

La forêt de sapins ?

Universel irréel,

Paysage virtuel,

Effacés, les roseaux,

Endormis, les oiseaux…

L’étreinte du brouillard,

Immobile et blafard,

Etouffe les couleurs,

Etrangle le bonheur.

              Mais était-ce le vent,

              Le rire d’un enfant ?...

              Voici qu’une éclaircie

              Vient réveiller la vie.

Marie-Claire MELCHIOR

Le Salon des Poètes de Lyon

1er Prix Mignardises 2007

Extraits Recueil « Couleurs du Temps »

PLUIE D’ETE

Dans le ciel vibrant d’une immense plainte,

Tel un fils privé du sein maternel,

Pour trouver encore une douce étreinte,

L’éclair se consume en lien charnel.

Semence stérile au ventre des Vierges,

Dans un champ flétri, quand le monde meurt.

Larme du mystère où l’esprit s’immerge

Pour chercher en vain, l’intime chaleur.

Au bout du chemin, deux ombres fragiles

Semblent se confondre au mitan du jour.
Espoirs accrochés au temps immobile,

Que l’on croit saisir mais qui fuit toujours.

Marilou MENANT

Prix du Jury 2008

Association REGARDS

AMBIERLE

Dans ce pays discret, déserté par les foules,

Où de bons vignerons coulent des vins heureux,

L’antique prieuré dans son ocre pierreux

Brille sous le soleil.

De pieux bâtisseurs voulaient construire un moule

Fait d’une ogive fine au galbe merveilleux,

Encastrant des vitraux aux reflets somptueux

Dans le temps de l’éveil.

Moule pour un retable où les heures divines

Montrent les donateurs, très richement vêtus,

Sagement à genoux.

Pour plaire au Dieu de gloire ils n’ont pas mis d’hermine

Espérant que leur don forgerait leur salut.

Tous les saints sont au rendez-vous.

Robert PARRON

Le Salon des Poètes de Lyon

2ème Prix Mignardises 2008

Extrait Recueil "Javelles des champs"

Printemps

Les pâturages s’isolent dans leur renaissance

Et les brebis minaudent devant les cieux en cavale

Musards

Les sanglots du vent

Balaient la fleur étonnée

Eté

Ce soir on joue Mozart sur la terrasse brûlante

Les mains se frôlent et disparaissent

Jusqu’au fond de la nuit

Ne  vas-tu pas chercher à me torturer

Par tant d’exaltation ?

Automne

Le temps fuit les automnes

Et la fleur penche son cœur

Vers d’autres lumières

Au jardin, le soleil

Gardien de brume

Mûrit les fruits de l’attente

Hiver

Peut-être un souffle dur

Passera sur tes épaule

Pour rejoindre la peur

Où se meuvent sans fin

Des éternités de silence

Jacqueline PAUT

Le Salon des Poètes de Lyon

2ème Prix Mignardises 2007

Extrait Recueil "Saisons"

« Géographie pour une Girouette »

Sur le clocher gris d’un village,

Un coq en fonte s’ennuyait.

« Tu voyages avec les nuages »

Lui répétait le vent d’été.

« De ma campagne je suis las »

Gémissait le pauvre soudé.

Une nuit de sortilège, nuit de la Saint-Jean,

Il se fit emporter sur les ailes du vent.

Il vola dans le vaste monde,

Croisant l’aigle royal, ou le grand albatros,

Vit la pyramide de Khéops,

Les sources du Nil, les méharis,

L’Afrique brûlante jusqu’au Kalahari…

Pris en croupe par un vent de mousson, sur l’Océan Indien, 

Il chevaucha jusqu’à Bangkok,

Curieux voyage pour un coq !

Vers l’Australie redescendit et s’attaqua au Pacifique.

Cria grâce et fit escale au Brésil…Samba !

Emporté par le Nord, de justesse évita

Les chutes du Niagara.

Congelé au Cercle Polaire il se sentit bien solitaire.

Volant de concert avec l’Oie d’Andersen,

Sur sa France perdue il se lamentait.

Enfin, une douce nuit de Noël,

Par un charitable alizé

Sur son clocher fut déposé.

Tintant gaiement, la cloche l’accueillit : ding-dong !

« Pourquoi vouloir partir au loin ?

Ta vie est là, c’est là ton coin.

Sur le clocher de ton village,

Tu voyages avec les nuages ! »

Marie-Claire MELCHIOR

Prix de la Fable 2007

Société des Poètes et Artistes de France

Délégation Ile-de-France

Poème extrait du Recueil « Voyages »

Dimanche 6 avril,

aujourd'hui, nous avons rendez-vous avec

Jean-Luc CHAVENT,

un conteur de rues intarissable, plein d'humour et de nostalgie, débordant de tendresse pour sa ville et ses fantômes.

Ecoutez le...

Un vrai talent, un vrai régal.

Si vous voulez visionner cette vidéo, vous devez d'abord stopper le programme musical.

Rhône-Alpes TV Vieux Lyon N° 25 - (1)

Si vous voulez en savoir plus sur les propositions de Jean-Luc CHAVENT,

Clic

ci-dessous

http://lyoninsolite.free.fr/index2.php?rub=accueil

C'était le Lyon d'hier mystérieux et secret,

c'est maintenant le Lyon d'aujourd'hui...une ville resplendissante où il y fait bon vivre...

Clic

ci-dessous

http://lyon-photos.com/diaporama/index_fourviere_2004.htm

Le prochain dimanche 1er juin sera celui de la sortie annuelle

du Salon des Poètes de Lyon,

au Musée des Soieries BONNET,

à Jujurieux, dans l'Ain.

A bientôt.

Les mots tirés du chapeau pour la réunion du vendredi 30 mai 2008 sont les suivants :

HARCELEMENT

SAC

&

LE SOLEIL SOURIT A LA LUNE

Marilou nous propose de travailler sur

LE RONDEL

et remet à tout le groupe la synthèse d'un travail personnel sur

une approche de la versification

et Jean-Paul sur

LE PRONOM DISJOINT APPOSITIF.

La réunion du 30 mai aura lieu chez Maryse et Fred à Villefranche-sur-Saône.

A bientôt.