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Le Salon des Poètes de Lyon
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Le Salon des Poètes de Lyon
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22 juillet 2022

Poètes ! soignez-vous !

vers

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14 juillet 2022

Textes poétiques en prose

Nous avons lu, lors de l'article du 12 juillet qui leur est consacré, que Oscar-Venceslas de Lubicz-Milosz et Louis Cattiaux furent les auteurs de telles oeuvres. Madame Jean Bach-Sisley, fondatrice du Salon des Poètes de Lyon (Emile Albert...?... étant le fondateur de l'Association) a elle aussi écrit de la prose poétique.

fondateurs

Je suis en possession d'une édition originale de son livre Vitres et Vitraux dédicacée de sa main à Marcel Rivière (futur grand Resistant et journaliste du Progrès) en 1927 :

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Et j'en ai donc extrait quelques textes :

L'étang dans la carrière

"A mon amie, le grand sculpteur J.Bardey"

La mer est proche, mais on ne la voit pas ; on entend seulement sa claire confidence des jours de grand ciel limpide, et l'on perçoit l'odeur chaude de son repos.

La carrière abandonnée est un cirque allongé au fond duquel dort un large étang. Les assises rocheuses hautes et lisses tombent à pic dans l'eau si bleue qu'on dirait un immense saphir dans une monture fruste.

Pas une ride, pas un souffle sur la surface immobile.

Rouge, gris, vert, jaune, blanc ou pailleté de mica le rocher brûle sous le soleil, s'effrite meurt en menues parcelles dans l'onde recueillie, attentive et profonde.

Sur les cimes, les pins fument sous l'ardeur estivale, laissant couler leur sang âcre, éclater leurs fruits odorants ; l'âme des fleurs s'exaspère, l'arôme des cystes rôde et s'étire dans l'air embrasé, le grand soleil visite la carrière et plonge son dard au fond de l'étang solitaire. Comme un rayon d'amour au fond d'un oeil fasciné, il l'éclabousse d'or.

L'oeil, immense et bleu, est largement ouvert et ne voit rien, il est clair et ne reflète rien ; il ne connaît que le rayon qui le pénètre et la chaude odeur de la mer au repos.

Au bord du lac 

Le lac entre les coteaux boisés vibrait comme une strophe ; saphir liquide dans une coupe de bronze vert griffée par le soleil aux ongles d'or.

Le train courait le long de la berge, et tous nous regardions le lac, les collines molles, et le ciel resplendissant, nous disant que toute la Beauté était là, et que rien n'est plus grand que ta splendeur, Nature, et ton immuabilité.

Dans la portière s'encadrait un couple. Elle fixait au loin ses yeux profonds : l'eau brillante s'y reflétait, le soleil y dansait, mais elle ne voyait rien, car ses yeux étaient pleins de larmes .

Quand elle était entrée dans le wagon silencieux, surchauffé, j'avais pensé : "la pauvre créature !" Le front bas sous les cheveux rares, la robe usée, elle était sans charme, et sa jeunesse même paraissait pleine d'années. Lui, irradié de force, semblait couronné de rêve. Sans doute, ce rêve allait-il à cette belle étrangère qui, sous les dentelles, tout à l'heure, au quai de départ lui avait souri.

Aventure facilement devinée : le ménage modeste va passer quelques jours , longtemps attendus dans la station à la mode ; une idylle se noue, banale, entre la baigneuse riche, désoeuvrée et perverse, et le beau mâle ébloui, pris de vertige devant le luxe soudain révélé, les séductions insoupçonnées de l'élégance.

Puis la douleur de l'autre , l'humble, la laide qui aime, et sent qu'elle ne peut lutter ; douleur qui se contient, s'amasse dans l'âme et tout à coup, se cristallise dès l'ébranlement du train.

Oui cela sans doute, ou autre chose, mais sûrement l'écroulement d'un bonheur.

Les larmes coulaient, coulaient silencieuses. Il voulut l'attirer dans ses bras, elle le repoussa. Dominatrice la main virile s'abattit sur la poitrine qui palpitait , et saisit le sein libre sous la blouse flottante. Domptée par la brutale caresse, déjà reconquise dans sa chair, elle laissa les sanglots monter, révéler toute sa peine immense, le corps tremblait de souffrance et de désir, les mots de reproche et de passion jaillissaient pressés, dans un idiome inconnu ; et sa douleur sauvage lui faisaient une beauté. Alors, je sus, Nature, qu'il est quelque chose de plus grand que toi : le coeur qui souffre, et que plus profondes, plus mystérieuses que le lac sous le soleil d'été sont les larmes sous l'ardent Amour.

L'idéal

Sur le dur chemin de ma vie, une grande fleur blanche a poussé. A son calice j'ai mis mes lèvres, et ma bouche garde une saveur de miel. De ce miel, je me nourrirai désormais sur le chemin de la vie.

Sur l'aride chemin de la vie, une source fraîche a jailli. Dans son onde, j'ai lavé mon front, souillé de la poussière des routes, j'ai baigné mes paupières rougies par les veilles et par les larmes. La fraîcheur divine de la source rend l'air léger sur l'âpre chemin de la vie.

Sur l'obscur chemin de ma vie, une étoile brillante a lui. Son rayon a frappé mes yeux, las de se pencher vers le sol, et je m'en vais dans la lumière sur le chemin noir de la vie.

bachsisley

 

12 juillet 2022

Lecture d'été : hommage à un très grand Poète ...article complété le 12/07

milosz

On ne présente plus cet immense poète que fut Oscar-Venceslas de Lubicz-Milosz, né le 28 mai 1877, mort le 2 mars 1939. Ces premiers poèmes parurent (en Français) dès 1899. Et son écriture fut très prolifique dans tous les genres : poésies, romans, théâtres, traductions, essais politiques et métaphysiques.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_Venceslas_de_Lubicz-Milosz

Il m'est très difficile de choisir l'une de ses oeuvres à présenter ici ; voici donc l'un de ses poèmes (édition Fourcade/la bibliothèque russe et slave/Paris 1929) intitulé Psaume de la Réintégration, à forte apparence mystique, pour ne pas dire ésotérique ou même initiatique.

Il m’advient quelquefois, au milieu de la nuit, d’être éveillé par le silence le plus accompli de l’Univers. C’est comme si, tout à coup, les multitudes célestes, apercevant dans ma pensée le terme assigné à leur course, s’arrêtaient au-dessus de ma tête pour me considérer en retenant leur souffle. Ainsi qu’aux lointains jours de mon enfance, toute mon âme se tend alors vers la grande voix qui se prépare à m’appeler du fond des espaces créés.

Mais mon attente est vaine. La paix qui m’environne n’est si parfaite que parce qu’elle n’a plus de nom à me donner. Elle est en moi et je suis en elle, et dans ce Lieu comme nous innomé où s’est accomplie notre union, il n’est pas jusqu’au mot le plus universel, Ici, qui n’ait perdu à jamais son sens ; car rien n’est demeuré hors de nous où nous puissions encore situer un Là-bas, et l’espace total où respire la pensée nous apparaît non pas comme le contenant, mais comme l’intérieur illuminé du beau cristal Cosmos tombé des mains de Dieu. Jadis, quand l’esprit du silence parfait me saisissait, je levais les yeux vers les soleils ; aujourd’hui, ma vue descend avec leur regard dans mon être. Car leur secret est là, et non pas en eux-mêmes. Le lieu d’où ils me contemplent est celui-là même où je me tiens, et au reproche aimant peint sur le visage de l’univers je reconnais la mélancolie de ma propre conscience.

L’immensité engendrée par l’infinitude des mouvements circonscrits est impuissante à combler le vide de mon âme ; il n’est point de hauteur accessible à l’extension du Nombre dont les instants ne soient comptés par le battement de mon cœur. Que m’importe donc toute cette distance du rien au rien ! Certes, je suis tombé d’un lieu fort élevé ; mais c’est un autre espace qui a mesuré la chute où j’ai entraîné le monde. Le lieu réel, le lieu seul situé est en moi, et voilà pourquoi l’Univers, ma conscience, veille, veille cette nuit, et me regarde. O mon Père ! mon mal n’a pas nom ignorance, mais oubli. Reconduis ton enfant aux sources de la Mémoire. Ordonne-lui de remonter le cours de son propre sang. Le mouvement de ma chute a créé l’espace temps, cette eau qui dans l’immobile Illimité sur moi s’est refermée et pour laquelle il n’est pas en ma puissance d’imaginer un récipient. Que mon ascension projette donc l’Autre Espace, le vrai, l’originel, le sanctifié, et que l’univers que voici, le Fils de ma Douleur dont le regard nocturne est sur mon âme, avec moi s’élève vers la Patrie, dans le joyeux courant d’influences bruissantes de la béatitude dorée.

Et je vous fais cadeau de plus de lecture de ses oeuvres par un recueil en PDF (cliquez sur le lien) pour passer un bon temps d'été...

lien Milosz___Poemes

AJOUT : 

Initiatique ? Et oui...Plusieurs pages du livre de James Chauvet la Queste du Saint Graal (Paris Cariscript) réédité grâce à Robert Amadou, lui sont consacrées par ce dernier dans la partie le Graal en compagnie au XXième siècle. Un chapitre entier est même intitulé : vers une confrérie secrète autour de Milosz. Il explique qu'après une rencontre entre James Chauvet et O.V.de L.Milosz, avait germé l'idée d'une confrérie secrète et initiatique :

-...de fonder une organisation ou un Ordre ésotérique, qui aurait incarné socialement l'oeuvre des Arcanes...

-...Milosz accepte de prendre la direction spirituelle du mouvement qui est capable, à son estime, d'embrasser de très larges sphères, dont le prolétariat compagnonnique...

-...L'heure de l'apostolat a sonné . Tenue des réunions : les robes seront de soie noire, avec un collet blanc. Le Maître sera seul coiffé d'une toque rouge. Ce sont les trois couleurs du Grand Oeuvre (spirituel et physique). La doctrine fondamentale sera celle des Arcanes. Le maximum des membres est fixé à 12...

Je m'aperçois, en continuant la rédaction de cet article, que je me suis engagé sur un chemin montant, sablonneux, malaisé. Il m'est donc impossible de continuer de telles citations, car Robert Amadou consacre entièrement ces pages (une vingtaine) à Milosz ! Et d'autant plus qu'elles comprennent 7 pages de notes en impression serrée ! Sachez seulement que les noms évoqués à son sujet sont les suivants : Louis Cattiaux, René Guénon, Raymond Lulle, Louis-Claude de Saint Martin, Péladan, Fabre d'Olivet, Martinez de Pasqually, Fulcanelli, Saint Yves d'Alveydre, ...ETC... (j'ai indiqué ci-dessus les références du livre).

J'ai maintes fois évoqué quelques-uns de ces Passeurs dans mon blog personnel...Je reviendrai seulement ici sur un autre grand poète (mystique ?) en-tête de cette liste : Louis Cattiaux. J'ai enregistré une étude le concernant en PDF que vous pourrez lire en cliquant sur le lien : connaitre_louis_cattiaux

Vous pourrez ainsi passer un bon temps d'été poétique... Car le lien Milosz et le lien Cattiaux représentent de longues lectures !

Gérard-Antoine Demon

1 juillet 2022

Nouvelles du Salon

rires suisses

 

vacancescomme en Suisse, prendre le Temps 

 

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POUR NOUS ECRIRE :
cliquez sur contacter l'auteur en dessous du compteur de visites (en colonne de gauche)

Il apparait que seuls nos règlements de concours intéressent beaucoup de nos visiteurs. Certes, cela est fort important dans la vie du Salon des Poètes de Lyon, mais ce n'est pas tout : vous pouvez participer à nos différentes activités annoncées dans la colonne centrale et relatées par albums photos dans la colonne de droite. Nous présentons ainsi un après-midi dominical artistique et culturel (conférences, récitals, concerts, théatre, etc...) par mois ; ne pas oublier les rencontres du vendredi soir de notre Groupe d'Etudes ainsi que nos différentes publications (que vous pouvez vous procurer lors de nos après-midis du dimanche). Sans oublier notre traditionnelle journée (visite et repas) de fin de saison et notre non moins traditionnel mâchon de rentrée (lors de l'Assemblée générale) ; en résumé le Salon des Poètes de Lyon ne se résume pas à nos Concours de Poésie mais recouvrent de nombreuses activités culturelles...
Le Salon n'est ni un  éditeur, ni un distributeur de livres, d'autre part les quelques ouvrages que nous présentons sont ceux de poètes "émérites", membres fidèles de notre Association.

 

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